Centre Culturel Angevin d'Espéranto / Anĝeva Esperanto-Asocio

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Le 5 mai

(message précédent : 2 mai) (rapide traduction, avec contributions de Simone ; le texte en espéranto, plus complet, avec également photo et graphique, se trouve sur le site de SAT : ici)


Le 5 mai

RifuÄ intoj
AnkoraÅ­ estas pli ol 120000 rifuÄ intoj. El tiuj, 30000 estas ĉefe hukuÅ ima-anoj el la endanÄ erigitaj urboj ĉirkaÅ­ la nukleaj centraloj kaj loÄ as en aliaj urboj kaj gubernioj. La aliaj 90000 loÄ as en rifuÄ ejoj en siaj urboj aÅ­ najbaraj urboj. Jen estas vivkondiĉoj de tiuj lastaj en la gubernio Mijagi :
1. vivkondiĉoj,
2. kuracistoj,
3. komentoj de la respondeculo,
4. komentoj de rifuÄ antoj
(Laŭ la ĵurnalo Akahata, la 29an de aprilo)

Réfugiés
Il y a encore plus de 120000 réfugiés. Parmi eux, 30000 sont principalement des habitants de HukuÅ ima, des villes menacées autour des centrales nucléaires, et ils logent dans d’autres villes et provinces. Les 90000 autres vivent dans des refuges dans leur ville ou des villes voisines. Voici les conditions de vie de ces derniers dans la province de Mijagi :
1. conditions de vie,
2. médecins,
3. commentaires du responsable,
4. commentaires de réfugiés
(tiré du journal Akahata, le 29 avril)

Kesennuma

Gimnastikejo de Kesennuma, rifuÄ antoj : 720
1. Ni havas du manÄ aĵojn tage, kaj tiujn Defendkorpusanoj (DK) kuiras. Unu duÅ ado kaj unu lavado semajne.
2. 7 kuracistoj deĵoras.
3. Ni petas rapidan konstruon de domoj.
4. 41-jarulo : “Mi malsaniÄ is antaÅ­ 3 jaroj kaj malfacile paÅ i. Ni rajtas uzi duÅ on nur 15 minutojn, tro mallonge por handikapaj homoj.â€

Gymnase de Kesennuma, réfugiés : 720
1. Nous avons deux repas par jour, préparés par des membres des Forces d’autodéfense. Une douche et une toilette par semaine.
2. 7 médecins y travaillent.
3. Nous demandons la construction rapide de maisons.
4. Une personne de 41 ans : “Je suis tombé malade il y a 3 ans et marche difficilement. Nous avons le droit d’utiliser une douche pendant seulement 15 minutes, c’est trop court pour des personnes handicapées.â€

Lernejo Momose, 250
1. Pano kaj lakto por matenmanÄ o. DK kuiras tagmanÄ on kaj vespermanÄ on. DuÅ o ĉiun duan tagon.
2. Vizitas nin kuracisto.
3. Dum ni loÄ as ĉi tie, ni povas vivi, sed por restariÄ i, ni bezonas monon kaj domon.
4. 30-jarulino : “La tero sinkis en mia distrikto, kaj mia domo estas en akvo. Ĉu mi povos reveni al la antaÅ­a vivo ?â€

École de Momose, 250 réfugiés
1. Du pain et du lait au petit-déjeuner. Les Forces d’autodéfense préparent le déjeuner et le dîner. Une douche tous les deux jours.
2. Un médecin nous rend visite.
3. Pendant que nous restons ici, nous pouvons vivre mais pour un retour àla normale, nous avons besoin d’argent et d’une maison.
4. Une femme de 30 ans : “La terre s’est affaissée dans mon district et ma maison est dans l’eau. Est-ce que je pourrai revenir àma vie précédente ?â€

Templo Seirjoo-in, 200
1. Ĉiun manÄ aĵon ni mem kuiras. DK kuiras rizon. Akvo ankoraÅ­ ne venas. Banado unu fojon semajne.
2. 1-3 kuracistoj deĵoras.
3. Rizo sufiĉas, sed aliaj manÄ aĵoj mankas.
4. 30-jarulino : “Lernejo jam malfermiÄ is, sed mi ne povas pagi Ä in por mia infano pro manko de mono.â€

Le temple de Seirjoo-in, 200 réfugiés
1. Nous préparons chaque repas nous-mêmes. Les Forces d’autodéfense cuisent du riz. L’eau n’est pas encore disponible. Un bain une fois par semaine.
2. 1 à3 médecins sont sur place.
3. Le riz est en quantité suffisante mais les autres denrées manquent.
4. Une femme de 30 ans : “L’école est déjàouverte mais je ne peux la payer pour mon enfant, par manque d’argent.â€

Minami-Sanriku

Gimnastikejo Apudgolfo, 650
1. Tri manÄ aĵoj, duÅ o ĉiun tagon. Akvo ankoraÅ­ ne venas. Lavado en la rivereto.
2. Kuracista teamo retiriÄ os meze de majo. Poste ni devas iri al la provizora kuracejo en la urbo.
3. Homoj sen aÅ­tomobilo ne povos viziti tiun kuracejon.
4. 60-jarulo : “Mi volas havi domon pli ol ĉion ajn.â€

Gymnase de Apudgolfo, 650 réfugiés
1. Trois repas, une douche chaque jour. L’eau n’est pas encore disponible. Toilette dans la petite rivière.
2. Une équipe de médecins partira àla mi-mai. Ensuite, nous devrons aller àun centre de soins provisoire en ville.
3. Les personnes sans véhicule ne pourront y aller.
4. Une personne de 60 ans : “Je veux avoir une maison plus que toute autre chose†.

OnagaÅ­a

La tria lernejo, 120
1. Panoj kaj rizbuloj venas el la urbo, aliajn manÄ aĵojn ni mem kuiras. Akvo ankoraÅ­ ne venas. AntaÅ­e estis banejoj preparitaj de Defendkorpuso, sed nun ne. Ni boligas akvon kaj viÅ as al ni la korpon.
2. Kuracisto venas unu fojon semajne.
3. Ni volas plej rapidan konstruon de domoj.
4. 70-jarulo : Mi perdis la tutan fiÅ ilaron, kiu kostas kelkdek milionojn da enoj. Mi jam rezignis reveni al mia profesio.

La troisième école, 120 réfugiés
1. Des pains et des boulettes de riz viennent de la ville, nous préparons nous-mêmes d’autres aliments. L’eau n’est pas encore disponible. Auparavant nous disposions de baignoires préparées par les Forces d’autodéfense, mais plus maintenant. Nous faisons bouillir de l’eau et nous nous essuyons le corps.
2. Un médecin vient une fois par semaine.
3. Nous voulons la construction rapide de maisons.
4. Une personne de 70 ans : “J’ai perdu tout le matériel de pêche, d’un coà»t de quelques dizaines de millions de yens. J’ai désormais renoncé àreprendre mon travail.â€

Gimnastikejo OnagaÅ­a, 800
1. Tri manÄ aĵoj, kuiritaj de helpantoj. Banado ĉiun tagon.
2. Kuracisto deĵoras.
3. (Neniu komento)
4. 70-jarulino : Mi forkuris el la cumano, nenion kunportante. Mankas medikamento.

Gymnase de Onagaŭa, 800 réfugiés
1. Trois repas préparés par des aides. Un bain chaque jour.
2. Un médecin est sur place.
3. (Pas de commentaire)
4. Une femme de 70 ans : “Je me suis enfuie du tsunami en n’emportant rien. Il manque des médicaments.“

IÅ inomaki

Mez-lernejo Mansekiura, 180
1. DK preparas manÄ aĵojn. Akvo ankoraÅ­ ne venas. Ni banas nin ĉiun tagon en la banejoj preparitaj de DK.
2. Vizitas nin kuracistoj ĉiun tagon.
3. ManÄ aĵoj estas samaj ĉiun tagon. Ni volas manÄ i frukton kaj legomon.
4. 75-jarulino : KuÅ as homoj eĉ apud la necesejo, tial mi hezitas viziti Ä in ofte.

Collège de Mansekiura, 180 réfugiés
1. Les Forces d’autodéfense préparent les repas. L’eau n’est pas encore disponible. Nous prenons un bain chaque jour dans les baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Des médecins nous rendent visite chaque jour.
3. Les repas sont les mêmes chaque jour. Nous voulons manger des fruits et des légumes.
4. Une femme de 75 ans : “Des personnes sont couchées même près des toilettes, c’est pourquoi j’hésite souvent ày aller.“

Mez-lernejo Ŭatanoha, 45
1. Elektro, gaso, akvo ne funkcias. Helpantoj kuiras manÄ aĵojn per propana gaso. Por la necesejo ni enverÅ as akvon per sitelo.
2. Vizitas nin kuracistoj ĉiun tagon.
3. Ni uzas hejman generatoron. Por Å pari energion ni manÄ as vespermanÄ on je la 4a kaj enlitiÄ as frue.
4. 58-jarulo : Ni ne havas alian lokon por iri, eĉ ne havas lokon por Å anÄ i vestaĵojn. Ni malfacile faras tion sub kovriloj. Mia kompanio malaperis kaj mi nun estas senlabora.

Collège de Ŭatanoha, 45 réfugiés
1. L’électricité, le gaz et l’eau ne fonctionnent pas. Des aides préparent les repas avec du gaz propane. Pour les toilettes, nous versons de l’eau avec un seau.
2. Des médecins nous rendent visite chaque jour.
3. Nous utilisons un générateur domestique. Pour économiser l’énergie, nous dînons à4 heures et nous couchons tôt.
4. Une personne de 58 ans : “Nous n’avons pas d’autre endroit où aller, même pas d’endroit pour changer de vêtements. Nous le faisons difficilement sous des couvertures. Mon entreprise a disparu et je suis maintenant sans travail.â€

HigaÅ i-MacuÅ ima

Distrikta Centro Murohama, 40
1. DK preparas manÄ aĵojn. Akvo ankoraÅ­ ne venas. Ni banas nin ĉiun duan tagon.
2. Kliniko malfermiÄ is, do ne vizitas nin kuracistoj.
3. Ni ne havas laboron, tial ni ne havas enspezon. Eĉ se ni povos loÄ i en la provizora domo, ni ne povos vivi. Ni ne povas havi planon por nia estonteco.
4. 55-jarulino : Ĉi tie mi vivas senprobleme, sed kiam mi ekloÄ os en la provizora domo, mi devos aĉeti ĉion. Kia estos mia estonteco ?

District de Murohama Centre, 40 réfugiés
1. Les Forces d’autodéfense préparent les repas. L’eau n’est pas encore disponible. Nous prenons un bain tous les deux jours.
2. Une clinique s’est ouverte, c’est pourquoi les médecins ne nous rendent pas visite.
3. Nous n’avons pas de travail, donc pas de ressources. Même si nous pouvons être hébergés dans la construction provisoire, nous ne pourrons pas y vivre. Nous ne pouvons prévoir notre avenir.
4. Une femme de 55 ans : “Ici, je vis sans problème mais quand j’habiterai dans une maison provisoire, je devrai tout acheter. Comment sera mon avenir ?â€

Distrikta Centro Ono, 210
1. DK preparas matenmanÄ on. Por tagmanÄ o venas panoj kaj rizbuloj, por vespermanÄ o venas portomanÄ aĵoj. Akvo ankoraÅ­ ne venas. Ni uzas duÅ on de usona armeo.
2. En la najbara konstruaĵo estas teamo de la RuÄ a Kruco. Pli ol 10 homoj jam estas transportataj al la hospitalo per ambulanco. Unu homo mortis.
3. Pluraj familioj perdis siajn anojn, sed ĉiuj provas vivi kun espero, dividante malÄ ojon. Mankas loko por sekigi lavaĵojn kaj por Å anÄ i vestaĵojn. Tro malvaste.
4. 19-jarulo : Tute ne estas mia privata vivo. Mi nek telefoni kuÅ ante sola, nek iri eksteren kun miaj amikoj. Mia aÅ­tomobilo, kiun mi aĉetis antaÅ­ 5 monatoj, estas perdita.

District Ono Centre, 210 réfugiés
1. Les Forces d’autodéfense préparent le petit-déjeuner. Pour le déjeuner nous recevons des pains et des boulettes de riz, et le soir des bentÅ . L’eau n’est pas encore disponible. Nous utilisons une douche de l’armée états-unienne.
2. Dans le bâtiment voisin se trouve une équipe de la Croix-Rouge. Plus de 10 personnes ont déjàété transportées àl’hôpital en ambulance. Une personne est morte.
3. Plusieurs familles ont perdu quelques personnes mais tous essaient de vivre avec espoir, en partageant leur tristesse. Il manque un endroit pour sécher le linge et pour se changer. Pas assez grand.
4. Un jeune de 19 ans : “Je n’ai aucune vie privée. Je ne peux ni téléphoner étant couché seul, ni aller àl’extérieur avec mes amis. Ma voiture, achetée il y a 5 mois, est perdue."

Sendai

Gimnastikejo ŬakabajaŠi, 280
1. DK preparas tri manÄ aĵojn. Ni banas nin dufoje semajne en la banejoj preparitaj de DK.
2. Vizitas nin kuracistoj ĉiun tagon.
3. Ĉiuj perdis sian domon kaj estas maltrankvilaj. Se ni ne rajtas loÄ i sur nia tereno, kion ni faros pri tiuj ?
4. (Neniu komento)

Gymnase de ŬakabajaŠi, 280 réfugiés
1. Les Forces d’autodéfense préparent trois repas. Nous prenons un bain deux fois pas semaine dans des baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Des médecins nous rendent visite chaque jour.
3. Tous ont perdu leur maison et sont inquiets. Si nous n’avons pas le droit d’habiter sur notre terrain, qu’allons-nous en faire ?
4. (Pas de commentaire)

Distrikta Centro Rokugoo, 60
1. DK kaj helpantoj preparas manÄ aĵojn. Ni banas nin unu fojon semajne en la banejoj preparitaj de DK. Ni vizitas varmfontejon unu fojon semajne dank’ al la urbo.
2. En la najbara rifuÄ ejo deĵoras sanitaristino.
3. Ni cerbumas, kie ni konstruigas provizorajn domojn, por ke ĉiuj homoj en nia distrikto povu loÄ i kune. Multaj rekomencos la vivon sur la minusa nivelo, tial kiel subteni nin reciproke estas la plej granda tasko.
4. 62-jarulo : Mi tute ne scias, kion mi faru. Mi perdis mian domon kaj mian laborejon.

Centre du district Rokugoo, 60 réfugiés
1. Les Forces d’autodéfense et des aides préparent les repas. Nous prenons un bain une fois par semaine dans des baignoires préparées par les Forces d’autodéfense. Nous allons àdes bains chauds une fois par semaine, grâce àla ville.
2. Une infirmière travaille dans le refuge voisin.
3. Nous réfléchissons où construire des maisons provisoires pour que toutes les personnes de notre district puissent habiter ensemble. Beaucoup recommenceront àvivre de façon modeste, c’est pourquoi la façon de se soutenir mutuellement est la plus grande tâche.
4. Une personne de 62 ans : “Je ne sais pas du tout ce que je dois faire. J’ai perdu ma maison et mon lieu de travail.â€

Distrikta Centro Hukumuro, 92
1. Por matenmanÄ o kaj vespermanÄ o venas portomanÄ aĵoj. TagmanÄ on ni mem kuiras. Ni banas nin du fojojn semajne en la banejoj preparitaj de DK.
2. Regule vizitas nin kuracisto.
3. Nia loÄ ado malhelpas propran funkciadon de la Centro, tamen ni povas fari nenion por tio en la nuna situacio.
4. 62-jarulino : ManÄ aĵo estas tro grasa. Mia edzo, kiu suferas pro malmulta glukoza kvanto en sango, iam Å vitis multege.

Centre du district Centro Hukumuro, 92 réfugiés
1. Pour le petit-déjeuner et le dîner, nous recevons des bentÅ . Nous préparons nous-mêmes le déjeuner. Nous prenons un bain deux fois par semaine dans des baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Un médecin nous rend visite régulièrement.
3. Notre hébergement gêne le fonctionnement du Centre, mais nous ne pouvons rien y faire dans la situation actuelle.
4. Une femme de 62 ans : “La nourriture est trop grasse. Mon mari qui souffre d’insuffisance de glucose dans le sang, s’est mis un jour àtranspirer abondamment".

Ŭatari

Lernejo Aikuma, 240
1. Ni mem kuiras matenmanÄ on kaj vespermanÄ on. Por tagmanÄ o ni manÄ as dolĉan panon. Ni banas nin en la banejoj preparitaj de DK.
2. Deĵoras sanitaristino.
3. (Neniu komento)
4. Miaj 4 familianoj vivas sur tri tatamoj (1,80 metroj x 2,70 metroj). Ĉirkaŭ ni estas ne konatoj, tial ni ne sentas nin hejmaj. Ni petis provizoran domon, sed mi ne scias, ĉu ni estos sufiĉe bonŠancaj. (58-jarulo)

École Aikuma, 240
1. Nous préparons nous-mêmes le petit-déjeuner et le dîner. Pour le déjeuner, nous mangeons des viennoiseries. Nous prenons un bain dans les baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Une infirmière travaille sur place.
3. (Pas de commentaire)
4. Une personne de 58 ans : “Les 4 membres de ma famille vivent sur 3 tatamis (1,80 x 2,70 m). Nous sommes entourés d’inconnus, nous ne nous sentons donc pas chez nous. Nous avons demandé un logement provisoire mais je ne sais pas si nous serons assez chanceux.â€

Supera Mezlernejo Ŭatari, 504
1. Ni mem kuiras ĉiun manÄ aĵon. Ni banas nin ĉiun tagon en la banejoj preparitaj de DK.
2. Ne deĵoras kuracistoj.
3. (Neniu komento)
4. 75-jarulo : Ne estas lavmaÅ ino en la rifuÄ ejo, tial mi vizitas aÅ­tomatlavmaÅ inejon. Ĉiun fojon mi devas pagi 1000 enojn (20 eÅ­rojn) por lavado kaj sekigado. Sen enspezo tio estas granda Å arÄ o por mi. Nokte estas tiel mallume, ke ni ne povas iri al necesejo.

Collège supérieur de Ŭatari, 504 réfugiés
1. Nous préparons nous-mêmes chaque repas. Nous prenons un bain chaque jour dans des baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Il n’y a pas de médecin.
3. (Pas de commentaire)
4. Une personne de 75 ans : “Il n’y a pas de machine àlaver dans le refuge, nous allons donc àune laverie automatique. À chaque fois, je dois payer 1000 yens (20 euros) pour le lavage et le séchage. Sans ressource, c’est une grande dépense pour moi. La nuit, il fait si sombre que je ne peux aller aux toilettes.â€

Jamamoto

Centra Publika Halo, 500
1. Ni mem preparas manÄ aĵojn. Ni banas nin ĉiun tagon en la banejoj preparitaj de DK.
2. En la najbara sanitarejo deĵoras kuracistoj.
3. Kiel ni helpu maljunulojn, kiuj perdis sian domon ?
4. 62-jarulino : Ni havas tre malvastan spacon por unu homo, tial okazas malharmonio inter la rifuÄ antoj. Mia domo estis detruita, sed restas posedaĵoj en la dua etaÄ o. Kie mi povas konservi tiujn ?

Hall Public Central, 500 réfugiés
1. Nous préparons nous-mêmes les repas. Nous prenons un bain chaque jour dans les baignoires préparées par les Forces d’autodéfense.
2. Dans l’infirmerie voisine travaillent des médecins.
3. Comment devons nous aider les personnes âgées qui ont perdu leurs maisons ?
4. Une femme de 62 ans : “Nous avons un très petit espace pour chaque personne, c’est pourquoi surviennent des désaccords entre les réfugiés. Ma maison est détruite mais il me reste des affaires au deuxième étage. Où puis-je les conserver ?â€

La supraj estas la situacioj en la marborda regiono , sed en Japanio estas multege da insuloj. Jen estas la situacio en tiuj insuloj (laÅ­ la ĵurnalo Asahi la 1an de majo) :

Les situations ci-dessus sont celles de la région côtière, mais au Japon se trouvent énormément d’îles. Voici la situation dans ces îles (selon le journal Asahi, le 1er mai) :

En la gimnastikejo de Insulo Nonoĵima en la golfo de MacuÅ ima en la gubernio Mijagi , loÄ as 60 homoj. Akvo parte venis la 20an de aprilo, sed oni ne povas bani sin. Unu fojon semajne aÅ­ ĉiun dekan tagon ili iras al la transporta Å ipo de Defendkorpuso kaj banas sin. Elektro venis la 25an de aprilo. La ĉefa strato estas detruita kaj ne uzeblas. Äœiaj pecegoj falis en la haveno kaj ankaÅ­ tiu ne uzeblas.

Dans le gymnase de l’île de Nonoĵima dans le golf de MacuÅ ima dans la province de Mijagi, sont hébergées 60 personnes. L’eau a partiellement été installée le 20 avril mais on ne peut pas prendre un bain. Une fois par semaine ou tous les dix jours, les réfugiés vont prendre un bain dans un navire des Forces d’autodéfense. L’électricité a fonctionné le 25 avril. La rue principale est détruite et n’est pas utilisable. Ses éléments sont tombés dans le port et lui non plus n’est pas utilisable.

En la najbara insulo SabusaÅ­a elektro rompiÄ is kaj ili ne havis sufiĉan informon. Ili sciis la nuklean akcidenton post du semajnoj. Helpomaterialoj ne venis tuj, tial ili kunportis sian rezervitan manÄ aĵon kaj aliajn kaj komencis kune loÄ i. En sala akvo oni ne povas lavi bone. Necesejoj estas truoj ĉirkaÅ­ataj per plasta tuko. La urbo provis helpi ilin, sed ne povis enhavenigi Å ipon. Helikopteroj de la Defendkorpuso transportis necesaĵojn. Kukisto s-ro Ĉiba JoÅ ikijo, 69-jarulo, kiu perdis ĉion, diras : “Nun estas la fino. Neniu restas†. Alia 70-jara virino diras : “Ni maljunuloj ne povas pruntepreni monon. Nia insulo ne plu akiros la antaÅ­an figuron†.

Dans l’île voisine de SabusaÅ­a, l’électricité a disparu et ils n’ont pas reçu assez d’informations. Ils ont été au courant de l’accident nucléaire deux semaines après. Le matériel de secours n’est pas arrivé immédiatement, c’est pourquoi ils ont emporté leurs réserves de nourriture et ont commencé àloger ensemble. On ne peut pas bien laver dans de l’eau salée. Les toilettes sont des trous entourés de plastique. La ville a essayé de les aider mais n’a pu faire entrer de bateaux dans le port. Des hélicoptères des Forces d’autodéfense ont transporté le nécessaire. Un pâtissier, Mr Äˆiba JoÅ ikijo, 69 ans, qui a tout perdu, dit : “Maintenant, c’est la fin. Il ne reste personne†. Une autre femme de 70 ans dit : “Nous, les anciens, ne pouvons pas emprunter d’argent. Notre île ne retrouvera plus son aspect d’avant†.


Kiam mi legis la enketon en la ĵurnalo Akahata ne serioze, mi ne sentis malÄ ojon multe, sed kiam mi tradukis Ä in vorton post vorto, iliaj malÄ ojo kaj malfeliĉo klare aperis en mia kapo kaj subpremis min. Multaj estas miaj samgeneraciuloj, kaj strebas. Se mi estus en ilia situacio, kion mi faru ?
Dum tiu “Ora semajno†multaj iris al Toohoku-regiono por helpi suferantojn, sed la damaÄ o kaj la nombro de suferantoj estas tro grandaj. Ni ĉiuj estas pretaj helpi ilin, sed ni ne scias, kiel helpi ilin.

Quand j’ai lu l’enquête dans le journal Akahata, distraitement, je n’ai pas beaucoup ressenti de tristesse, mais quand je l’ai traduite mot àmot, leurs tristesse et malheur m’est clairement apparu en tête et j’en ai été profondément touché. Les personnes de ma génération sont nombreuses àlutter. Si j’étais àleur place, que devrai-je faire ?
Pendant cette “Semaine d’or†, beaucoup sont allées àla région de Toohoku pour aider des personnes dans la détresse, mais les dommages et le nombre de personnes souffrantes sont trop grands. Nous tous sommes prêts àles aider mais nous ne savons pas comment.


(message suivant : 7 mai)


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