Centre Culturel Angevin d'Espéranto / Anĝeva Esperanto-Asocio

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Le 22 novembre

(message précédent : 17 novembre)


La 22an de novembro

Okinavo estas la plej suda gubernio en Japanio, situanta en la suda maro. Äœi estis sendependa reÄ lando, sed en 1872 Japanio okupis kaj faris Ä in kiel unu el siaj gubernioj. Dum la dua mondmilito Usono atakis la insularon kaj severa batalo okazis tie. Äœis 1972 Ä i estis okupata de Usono. AnkoraÅ­ troviÄ as multaj usonaj militbazoj kaj turmentas la loÄ antojn, sed feliĉe ne ekzistas nuklea centralo. Mi jam aÅ­dis pri homoj, kiuj fuÄ is en tiun insularon, timante radiokativecon disĵetitan en la tuta Japanio krom tiu suda insularo. En la hodiaÅ­a ĵurnalo Asahi mi trovis jenan artikolon pri tiuj homoj. Mi tradukos Ä in.

Okinawa est la préfecture la plus méridionale du Japon, située dans la mer méridionale. Elle a été un royaume indépendant mais, en 1872, le Japon l’a occupée et en a fait une de ses préfectures. Pendant la 2ème guerre mondiale, les États-Unis ont attaqué l’archipel et une sévère bataille y a eu lieu. Jusqu’en 1972, elle a été occupée par le Japon. Il s’y trouve encore de nombreuses bases militaires états-uniennes qui tourmentent les habitants, mais heureusement il ne s’y trouve pas de centrale nucléaire. J’ai déjàentendu parler de personnes qui se sont enfuies dans cet archipel, craignant la radioactivité dispersée dans le Japon tout entier sauf dans cet archipel méridional. Dans le journal Asahi d’aujourd’hui, j’ai trouvé l’article suivant sur ces personnes. Je vais le traduire.

“Kelkcent homoj†fuÄ is en Okinavon
“Okinavanoj estas tre bonkoraj. Mi jam ne plu povas vivi en Tokio†, diras s-ro Tanimura Ä´in, 38-jara, vestita per la tradicia loka vestaĵo karijuÅ i. Li jam loÄ as en Okinavo 5 monatojn.
“Venos la fino de Japanio !†Kiam okazis la akcidento en la nuklea centralo FukuÅ ima, terurite li fuÄ is unue en la sudan insulon KjuuÅ uu kun siaj edzino, filo, frato kaj lia edzino, kaj poste en Okinavon, kun kiu li neniam havis rilaton Ä is tiam. Li diras : “Radioaktiveco estas tute alia danÄ ero. Oni ne povas vidi Ä in. Venadas al mi diversaj informoj, sed mi ne povas kompreni, kiuj estas veraj kaj kiuj estas malveraj. Pro tio Ä i estas des pli terura†. Li fondis firmaon pri mezurado de radioaktiveco en manÄ aĵoj, sed li ankoraÅ­ ne povas profiti.

“Quelques centaines de personnes†ont fui àOkinawa
“Les habitants d’Okinawa ont très bon cÅ“ur. Désormais, je ne peux plus vivre àTokyo†, dit Mr Tanimura Jin, 38 ans, vêtu de l’habit traditionnel local karijushi. Il habite àOkinawa depuis déjà5 mois.
“La fin du Japon va arriver !†Quand a eu lieu l’accident àla centrale nucléaire de Fukushima, terrorisé, il a d’abord fui dans l’île méridionale de Kjuushuu avec sa femme, son fils, son frère et son épouse, et ensuite àOkinawa avec laquelle il n’avait jusqu’alors jamais eu de relation. Il dit : “La radioactivité est un tout autre danger. On ne peut pas le voir. Diverses informations me parviennent mais je ne peux pas comprendre lesquelles sont vraies et lesquelles sont fausses. Elle en est d’autant plus terrifiante†. Il a fondé une entreprise de mesure de la radioactivté dans les aliments, mais il ne peut pas encore en recevoir de bénéfices.

S-ino Takenouĉi Mari 44-jara jam agadis pli ol 10 jaroj kontraÅ­ nukleaj centraloj kaj eĉ tradukis libron pri malaltnivela radioaktiva elmetaÄ o. Åœi diras : “Okazis tiel granda akcidento, sed la registaro diradas, ke nenio danÄ era ekestas. Mi ne povas fidi tian registaron†. Post la akcidento Å i kaj Å ia 2-jara filo ofte fariÄ is febraj, kaj baldaÅ­ fuÄ is en Okinavon. Åœi ankoraÅ­ havas grandan timon. “LaÅ­ la interreta informo multiÄ as homoj, kiuj malsaniÄ is. Gravega afero certe okazos en Japanio†. Åœi fondis Societon de suferantoj pro malaltnivela radioaktiva elmetaÄ o.

Mme Takenouchi Mari, 44 ans, a déjàété plus de 10 ans militante contre les centrales nucléaire et a même traduit un livre sur l’exposition àla radioactivité de faible niveau. Elle dit : “Il y a eu un si grand accident mais le gouvernement répète que rien de dangereux n’est survenu. Je ne peux pas avoir confiance en un tel gouvernement†. Après l’accident, elle et son fils de 2 ans devenaient souvent fiévreux, et se sont bientôt enfuis àOkinawa. Elle a encore une grande crainte. “D’après une information d’Internet, il y a de plus en plus de personnes qui sont tombées malades. Une chose très importante va certainement se passer au Japon†. Elle a fondé la Société des victimes de l’exposition àune radioactivité de faible niveau.

Unu el la prizorgantoj de tiu ĉi societo s-ino Janaka Mamiko sentas sin peza kaj laca. Eĉ sidadi estas malfacile por Å i. Post la akcidento Å i malsaniÄ is kaj translokiÄ is al Okinavo, ĉesinte labori en Tokio. Delonge Å i havis malsanon en la tiroido. Pro tio, post la akcidento, Å i fermis sin hejme pro la timo al radioaktiveco, sed foje Å ia nazo sangis kaj Å i suferis pro lakso. Esplorinte pri sia simptomo en la interreto, Å i fariÄ is certa, ke Å i suferas pro malaltnivela radioaktiva elmetaÄ o. Åœi vizitis 8 hospitalojn, sed ĉiun fojon Å i estis mokridita de la kuracistoj. Al la demando, ĉu Å i ne serĉas nur tiajn informojn, kiaj plaĉas al Å i, Å i respondis kun tremanta voĉo : “La vero estas en mia korpo†.

Une des personnes qui s’occupent de cette société, Mme Janaka Mamiko, se sent lourde et fatiguée. Même rester assise lui est difficile. Après l’accident, elle est tombée malade et a déménagé àOkinawa, abandonnant son travail àTokyo. Depuis longtemps, elle était malade de la thyroïde. C’est pourquoi, après l’accident, elle s’est enfermée chez elle par crainte de la radioactivité mais, une fois, son nez a saigné et elle a souffert de diarrhée. En s’informant sur son symptôme par Internet, elle a acquis la certitude de souffrir d’exposition àune radioactivité de faible niveau. Elle a visité 8 hôpitaux mais, àchaque fois, les médecins se moquaient d’elles. À la question de savoir si elle ne recherche que des informations telles qu’elles lui plaisent, elle répondait avec une voix tremblante : “La vérité est dans mon corps†.

Kiom da homoj fuÄ is el Tokio al Okinavo ? Oni ne povas diri la Ä ustan nombron, sed certe troviÄ as kelkcent. Tiuj homoj elektas Okinavon, tial ĉar Ä i estas la plej fora de FukuÅ ima kaj tie estas parolata la japana lingvo.
En la intereto aperadas diversaj “veraj informoj, kiujn la registaro kaj amaskomunikiloj volas kaÅ i†, kaj troviÄ as homoj, kiuj fidas tiujn. Venadas raportoj pri malsaniÄ o, sed povas esti, ke homoj atribuas eĉ kutimajn malsanojn al radioaktiveco.
Kial homoj emas dependi de tiuj informoj ? Nakajauĉi Kazuja, profesoro pri risko-psikologio de Universitato DooÅ iÅ a en Kioto, diras : “Oni emas fidi informantojn, kiuj havas altnivelan studon kaj sinceran sintenon, kaj ankaÅ­ pensmanieron komunan kun la informatoj†. Li plu diras : “Komprenoj pri la danÄ ero de radioaktiveco estas diversaj, ĉar ekonomiaj kaj familiaj situacioj estas tute malsamaj de homoj al homoj. Ni estas ĉirkaÅ­ataj de diversaj riskoj. Oni taksu fuÄ on pro risko de radioaktiveco, komparante kun la risko de senlaboriÄ o, risko de familia apartiÄ o ktp†.
(Verkita de Nakamura Kazujo)

Combien de personnes ont fui de Tokyo àOkinawa ? On ne peut pas en dire le nombre exact mais il s’en trouve certainement quelques centaines. Ces personnes choisissent Okinawa parce que c’est l’endroit le plus éloigné de Fukushima et on y parle le japonais.
Sur Internet paraissent diverses “véritables informations que le gouvernement et les médias veulent cacher†, et il y a des personnes qui y font confiance. Des comptes-rendus de maladies se déclarant arrivent continuellement mais il se peut que des personnes attribuent même des maladies habituelles àla radioactivité.
Pourquoi des personnes ont tendance àdépendre de ces informations ? Nakajauchi Kazuja, professeur sur la psychologie du risque àl’Université Dooshisha àKyoto, dit : “On a tendance a avoir confiance aux informateurs qui ont un haut niveau d’étude et une conduite sincère, et aussi une façon de penser commune avec les informés†. Il continue : “La compréhension sur le danger de la radioactivité est diverse parce que les situations économiques et familiales sont complètement différentes d’une personne àl’autre. Nous sommes entourés de risques divers. On doit évaluer une fuite àcause de la radioactivité en comparant avec le risque de perte d’emploi, le risque de séparation familiale, etc.†.
(Écrit par Nakamura Kazujo)

Åœajnas al mi, ke la supra artikolo ne havas simpation kun homoj suferantaj. La aero kaj la tero estas vere malpuraj pro radioaktiveco kaj homoj povas suferi eĉ pro tre malaltnivela radioaktiveco. La verkinto de tiu ĉi artikolon opinias, ke la homoj aperintaj en la artikolo troige reagas al la “danÄ ero†. Mankas al Å i la sinteno batali por malfortuloj, tial mankas al Å i kritiko al la registaro, la industria mondo kaj TEPCO.
AntaÅ­ ĉio, Å i devas postuli de la registaro la veran informon pri la situacio kaj kontraÅ­rimedon por trankviligi la popolanojn. La fakto, ke tia artikolo aperis en la prestiÄ a “progresema†ĵurnalo, montras la nunan situacion de la japana socio.

Il me semble que l’article ci-dessus n’est pas sympathique avec les personnes victimes. L’air et la terre sont vraiment pollués par la radioactivité et des personnes peuvent souffrir même àcause d’une radioactivité de très faible niveau. Le rédacteur de cet article est d’avis que les personnes mentionnées dans l’article réagissent exagérément au “danger†. Il lui manque l’attitude de lutter pour les faibles, c’est pourquoi il lui manque la critique envers le gouvernement, le monde industriel et TEPCO.
Avant tout, elle doit exiger du gouvernement une information véritable et des contre-mesures pour tranquilliser les citoyens. Le fait qu’un tel article soit paru dans le prestigieux journal “progressiste†montre la situation actuelle de la société japonaise.


D’autres messages ont été reçus en décembre et janvier, mais la personne qui traduit manque de temps... En attendant, vous pouvez les lire - uniquement en espéranto - sur le site de SAT : messages de décembre 2011, ...


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