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(rapide traduction ; le texte, en espéranto seulement, se trouve sur le site de SAT : ici)

Le 12 aoà»t / La 12-an de aÅ­gusto

NaÅ­ legantoj sendis al mi kuraÄ igan mesaÄ on por lernantoj de Tooni. Mi tradukis tiujn kaj sendis al s-ino Takadate, kiu aperigos tiujn en la venonta informilo de la projekto. Mi atendas pli da mesaÄ oj de vi, sinceraj legantoj.

Neuf lecteurs m’ont envoyé un message d’encouragement pour les élèves de Tooni (lire ici). Je les ai traduits et envoyés àMme Takadate qui les fera paraître dans le prochain bulletin d’informations du projet. J’attends davantage de messages de votre part, lecteurs sincères.

S-ino HasegaÅ­a, suferanto

En mia koro fontis emon helpi Å ian filon. Mi faris pakaĵon, en kiun mi metis kudrilaron, tasojn kaj, krome, 6 anglalingvajn librojn. Du el ili estis NaÅ­sika de la Valo de la Vento kaj (Lapjuta, la ĉiela Kastelo tradukitaj de mi el samtitolaj, famaj animaciaj filmoj de reÄ isoro (MIYAZAKI Hayao. Mi estas certa, ke tiuj libroj kuraÄ igos la filon de s-ino HasegaÅ­a.

Mme Hasegawa, victime

Je me prépare maintenant pour emménager dans la maison de ma mère décédée. Pour cela, je dois d’abord enlever les affaires de mes parents. J’ai déjàenvoyé des grands appareils électroménagers et des meubles àdes victimes, j’ai déjàécrit àce sujet dans un compte-rendu, mais il reste d’autres grands objets, par exemple la caisse d’un ensemble de couture. Ceux qui ont tout perdu ont peut-être besoin de telles choses mais avant de les envoyer, j’ai voulu le confirmer àMme Takadate. Cependant, elle est en contact principalement avec l’école et n’y a pas eu de contact direct avec des victimes, donc elle m’a envoyé une adresse. J’ai téléphoné àcette dame, nommée Hasegawa et j’ai reçu les informations suivantes :
Presque tout le village a été détruit par le tsunami, c’est pourquoi les villageois ont besoin de tout. À compter du jour du tsunami, le village a été isolé pendant 2 semaines. Ensuite sont venus des vivres mais c’était, au début, une ration tout prête de vermicelles, et ensuite, 50 centilitres de riz par villageois.
Maintenant, j’habite dans une habitation provisoire, en dehors du village, avec mon fils de 14 ans (elle n’a pas mentionné d’autres membres de la famille). Il veut entrer au collège supérieur àMorioka (capitale de la préfecture d’Iwate), avec pour but de devenir scientifique ou médecin. Après le tsunami, j’étais désespérée mais je me suis aperçue que cela ne résoudrait aucun problème, donc j’ai décidé de ne pas regarder en arrière, mais seulement vers l’avenir pour mon fils.

Dans mon cÅ“ur a jailli une envie d’aider son fils. J’ai fait un paquet dans lequel j’ai mis l’ensemble de couture, des tasses et, en outre, 6 livres en anglais. Deux d’entre eux étaient Nausicaä de la vallée du vent et Laputa, Le Château dans le ciel que j’ai traduits des célèbres films d’animations (avec les mêmes titres) du metteur en scène Hayao MIYAZAKI. Je suis sà»r que ces livres donneront du courage au fils de Mme Hasegawa.

Persikoj de FukuÅ ima

La gubernio FukuÅ ima estas fama pro diversaj bongustaj fruktoj, sed ĉi-jare fruktoj el FukuÅ ima tute ne vendiÄ as. Mi legis tiutemajn artikolojn en ĵurnaloj, kaj rememoris, ke fratino de mia amikino en FukuÅ ima produktas persikojn. Mi telefonis al Å i kaj sciis, ke ankaÅ­ Å ia fratino estas en maltrankvilo kaj malespero. Por helpi mian amikinon kaj Å ian fratinon mi tuj mendis 3 kestojn da persikoj por mi, mia filino kaj mia amiko. Mia amikino diris, ke Å ia fratino, kiu estas tre forta kaj neniam ploris, larmis pro Ä ojo. HieraÅ­ unu kesto kun 20 rozkoloraj persikoj atingis min kaj mi Ä uis tiujn matene kaj vespere.
ManÄ ante la persikon, unu ideo aperis en mia kapo : sendi persikojn al s-ino HasegaÅ­a, suferanto de la cunamo. Tiamaniere mi povos helpi kaj kuraÄ igi samtempe du suferantojn : suferanto de la nuklea akcidento kaj suferantoj de la cunamo (s-ino HasegaÅ­a certe disdonos la persikojn al aliaj suferantoj).
HodiaÅ­ mi ricevis telefonon de s-ino HasegaÅ­a. Åœi ripetis “dankon, dankon. Mi bedaÅ­ras, ke mi Ä enas vin pro la helpo†. Tio estas tre japaneca dankmaniero pri la bonkoro de aliaj homoj, sed por mi helpi Å in estas granda Ä ojo. En Japanio estas frazo : Otagai-sama, kiu estas simple tradukita “Ni devas helpi reciproke†en Japana-Esperanta Vortaro, sed Ä i pli Ä uste signifas, ke “nun vi hazarde suferas, do mi helpas vin, sed iam ajn mi povos suferi, kaj tiam vi certe helpos min. Nia sorto ne estas certa, tial ni devas helpi unu la alian.†Mi nun plenumas tiun saÄ an vorton, kaj mia koro estas plena de Ä ojo.

Pêches de Fukushima

La province de Fukushima est renommée pour ses divers fruits succulents mais cette année, les fruits de Fukushima ne se vendent pas du tout. Dans des journaux, j’ai lu des articles àce sujet et je me suis rappelé qu’une sÅ“ur de mon amie àFukushima cultive des pêches. Je lui ai téléphoné et j’ai appris que sa sÅ“ur aussi était inquiète et désespérée. Pour aider mon amie et sa sÅ“ur, j’ai aussitôt commandé 3 caisses de pêches pour moi, ma fille et mon ami. Mon amie a dit que sa sÅ“ur, qui est très forte et n’a jamais pleuré, pleurait de joie. Hier, une caisse avec 20 pêches roses m’est parvenue et je les ai savourées le matin et le soir.
En mangeant la pêche, une idée a germé dans ma tête : envoyer des pêches àMme Hasegawa, victime du tsunami. Ainsi, je pourrai aider et encourager en même temps deux victimes : une victime de l’accident nucléaire et des victimes du tsunami (Mme Hasegawa distribuera certainement les pêches àd’autres victimes).
Aujourd’hui, j’ai reçu un coup de fil de Mme Hasegawa. Elle a répété “merci, merci. Je suis désolé de vous gêner avec cette aide†. C’est une manière de remercier très japonaise, àpropos du bon cÅ“ur d’autres personnes mais, pour moi, l’aider est une grande joie. Au Japon, il existe une phrase : Otagai-sama, qui est simplement traduite par “Nous devons aider réciproquement†dans le Dictionnaire Japonais-Espéranto mais elle signifie plus exactement, que “maintenant, par hasard, c’est vous qui souffrez, donc je vous aide, mais n’importe quand, cela peut être moi et alors, vous m’aiderez certainement. Notre sort n’est pas certain, c’est pourquoi nous devons nous aider les uns les autres.†J’accomplis maintenant ces mots pleins de sagesse et mon cÅ“ur est rempli de joie.

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